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Stop

  • Photo du rédacteur: Alinoë
    Alinoë
  • 14 sept. 2013
  • 1 min de lecture

Ce poème a été écrit dans le carde du club “Jetez l’Encre” sur Welovewords. La contrainte consistait à écrire un texte à la troisième personne du singulier sur une chanson de Glitch Mob, “We can make the world stop”. (http://www.youtube.com/watch?v=ls-LYas5j8U) Cependant, la musique ne me semble pas indispensable à la bonne compréhension du texte. A vous de voir…

***

Il pensait que la vie n’est qu’un jeu ;

Qu’à deux, c’était bien mieux ;

Que rien, jamais, ne pourrait l’arrêter ;

Que rien, jamais, ne pourrait le briser ;

Tout juste le courber…

Il répétait qu’elle était bien trop belle,

Elle, son trésor, sa prunelle ;

Qu’il n’en aimerait aucune comme elle,

Jusqu’à sa mort et même au-delà ;

Qu’il n’avait plus le choix…

Et après leurs ébats,

Étendu sur les draps,

Il fredonnait tout bas :

« Stand still, pause clocks,

We can make the world stop. »

Il pensait qu’il avait tout son temps.

Bien trop naïf, il a vingt ans.

Il voulait être libre,

Il voulait juste vivre,

A son allure, sans rature…

« We can make the world stop. »

Il répétait qu’il verrait bien

Quelle surprise viendrait demain ;

L’important c’est maintenant,

L’instant présent,

Le bon moment.

Et pourtant…

Chaque nuit, la même angoisse,

Dans ses tripes, vile et tenace,

Perdre sa dulcinée,

Sa douce, sa belle, son aimée,

Sa princesse, sa poupée…

« We can make the world stop. »

Peu lui importait ses promesses,

Ses belles paroles, ses caresses…

Et si un jour elle se lassait ?

Et si un jour elle le lâchait ?

Il ne pouvait imaginer

La vie sans elle à ses côtés…

La serrant dans ses bras,

Il fredonnait encore tout bas :

« Stand still, pause clocks,

We can make the world stop. »

Blottie dans ses bras,

Elle murmurait alors tout bas :

«Tout va bien, ça ira.

Un jour, le monde, on l’arrêtera. »

© Alinoë, 09/09/2013, Bruxelles

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