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Désarticulée

  • Photo du rédacteur: Alinoë
    Alinoë
  • 3 juil. 2013
  • 1 min de lecture

Elle se laisse porter 

Petite poupée 

Désarticulée 

Ballottée de tous côtés

Salie et déchirée.  

Trop fatiguée pour pleurer.  

Son esprit s’évapore  

Quitte son corps meurtrit 

Sans même avoir poussé un cri 

Paupières et poings serrés, 

Elle accepte en silence 

Chaque assaut lui volant son enfance. 

Trop jeune pour lutter. 

Chaque jour elle se demande 

Dans la cours de recrée  

Si aujourd’hui encore  

Il viendra la chercher. 


Pourtant il dit l’aimer 

Celui qui chaque nuit 

Prend tant de soin à la border 

Peut-être est-ce normal 

Ou l’a-t-elle mérité? 

Trop mal pour crier. 

Elle accepte en silence  

Sans même se rebeller. 

Adieu l’enfance 

Et ses belles idées. 

Trop seule pour l’affronter. 

Une petite poupée 

Au corps brisé 

Sans une seule fois 

Avoir crié…   

Trop lasse pour exister. 

Alinoë 2013

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