Inspiration
- Alinoë
- 3 juil. 2013
- 1 min de lecture
Elle m’a prise comme elle m’a laissée
Seule dans ma vie, sans but pour errer.
De mon âme, elle s’est emparée
Alors que je n’ai rien demandé…
Mais elle est ainsi faite,
Nul ne peut la dompter.
Elle vous prend et vous jette
Tel un mouchoir usagé.
A travers mes doigts
Glisse sa semence bleue,
S’étalant de tout son poids,
M’empêchant de fermer les yeux.
Elle me tord, me presse, me domine,
Me mord, me caresse, me piétine
Jusqu’à me voir étendue à ses pieds,
La suppliant pourtant de ne pas s’arrêter.
Elle ignore mes plaintes et mes suppliques
Et sans même un regard me quitte
Pour guider d’autres mains
Sur son corps sans fin.
J’ai envie de lui hurler de rester
Mais je sais bien que c’est en vain,
De mon âme, il ne reste rien.
Elle l’a brûlée et consumée.
Elle m’a aimée puis rejetée.
J’aurais du le savoir,
J’aurais pu le prévoir…
L’amour rend aveugle dit-on.
Il en va de même pour la passion.
Je l’ai aimée, je l’ai choyée.
J’ai tout tenté pour la garder.
Je l’ai enfermée, attachée, bridée.
Aux yeux des autres, je l’ai cachée.
Pourtant je n’ai pu la retenir
Lorsqu’un beau jour elle a voulu partir.
Je n’ai pu que pleurer
En la voyant s’éloigner.
Voilà pourquoi je suis là,
Les bras en croix.
Le cœur et le corps brisé
Etendue sur le pavé.
Alinoë 2013
Commentaires