J’te cède ma place…
- Alinoë
- 3 juil. 2013
- 2 min de lecture
Tu m’fais marrer avec tes tweets, ton FaceBook, tes blogs et tes blablas.
Tu veux qu’ta vie soit étalée, te faire connaître, te faire aimer,
Marquer les cœurs et les pensées pour effleurer l’Eternité.
Au fond, tu dis qu’tu m’envies sans même savoir ce qu’est ma vie…
J’donnerais pourtant n’importe quoi pour un moment d’anonymat !
Alors viens, j’te cède ma place, mes caisses et mes palaces, ma vie d’tes rêves et ma carcasse…
Partout où j’vais dans mon espace, quoi que j’dise, quoi que j’fasse
Mes moindres gestes, mes moindres actes sont épiés par cette masse…
Avec le temps, j’en ai fini par oublier ce qu’c’est qu’d’avoir une vie privée.
Au fond, j’aurais aimé être un artiste, même ignoré,
Pas cette poupée qu’on agite dans l’but unique de faire du fric !
Alors viens, j’te cède ma place, mes caisses et mes palaces, ma vie d’tes rêves et ma carcasse…
Tu n’vois que c’que tu veux, les paillettes et les strass,
Pas l’travail et les maux d’tête derrière mes rires et mes conquêtes.
Tu penses savoir bien mieux que moi ce qui est bon ou pas pour moi,
C’que j’devrais faire… Ou pas !
Alors viens, j’te cède ma place, mes caisses et mes palaces, ma vie d’tes rêves et ma carcasse…
J’ai jamais rien d’mandé et surement pas d’être admiré !
Tous c’que j’veux, c’est jouer mes notes et mes pensées,
Être moi sans d’voir me soucier d’toi ! Pourquoi tu m’suis comme ça ?
Qu’est-c’que j’dois faire pour qu’tu comprennes qu’ma vie n’est pas la tienne,
Que j’suis ni maître ni modèle, ni plus ni moins qu’une âme en peine ?
Alors viens, j’te cède ma place, mes caisses et mes palaces, ma vie d’tes rêves et ma carcasse…
J’n’ai plus rien à partager, aucune leçon à t’donner.
Si t’en doute, il te suffit de regarder là où la vie m’a amené.
Avant, je n’avais rien… Ca y est, je suis quelqu’un !
Cela dit, va pas croire qu’le succès est gratuit …
J’y ai laissé mon âme, mon corps et mes envies. ..
Aujourd’hui, je n’suis rien d’plus qu’une starlette de pacotille !
Alors viens, j’te cède ma place, mes caisses et mes palaces, ma vie d’tes rêves et ma carcasse…
Alinoë 2013
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